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Plusieurs maires de Vendée et de Loire-Atlantique ont porté plainte après des pollutions aux billes de plastique sur les plages ces dernières semaines.

Opération dépollution samedi 21 janvier sur les plages du littoral atlantique à l’initiative de la fondation Surfrider qui souhaite dénoncer la pollution plastique. Ces dernières semaines plusieurs plages ont été souillées par des billes de plastiques industriels dans le Finistère, la Vendée et la Loire-Atlantique. Plusieurs maires ont déposé plainte. Mais il est quasiment impossible de retrouver les responsables alors que les dégâts sont considérables.

Dans la partie nord de la côte des Sables-d’Olonnes, sur les deux kilomètres de la plage des Granges, ces petites billes de plastiques se sont rependues au début du mois de janvier. Ce plastique est la matière première qui sert ensuite à fabriquer tous les objets du quotidien. Le problème c’est qu’il s’infiltre dans le sable. C’est une pollution vicieuse et permanente selon le maire des Sables-d’Olonne, Yannick Moreau : « Il y a un coût environnemental fort, un préjudice environnemental fort ». Cela pollue et souille l’ensemble du biotope littoral », dénonce l’élu. La commune a porté plainte.

Sécurité du transport maritime « insuffisante »

L’origine de cette pollution survenue le 7 janvier n’est pas encore connue. Mais Surfrider est convaincue qu’elle a été provoquée par une chute de conteneur en mer. Et dans ce cas, malgré les poursuites, il y a une forme d’impunité, estime les élus locaux. « Je ne voudrais pas que le transport maritime, que la mer et le littoral soient perçus comme des zones de non-droit », déclare le maire. « Il faut que la responsabilité des délinquants qui provoquent ce type de pollutions soit recherchée et qu’ils soient condamnés ».

« Même si ce n’est pas simple d’établir la chaîne de responsabilité, cela pose quand même des questions sur la sécurité du transport maritime qui, semble-t-il, est insuffisante pour des objets aussi polluants que ça. »

Yannick Moreau, maire des Sables-d’Olonne 

à franceinfo

D’après le ministère de la Transition écologique, cette pollution aux billes de plastique représente chaque année l’équivalent de plus de 11 milliards de bouteilles en plastique jetées dans l’environnement. En France, la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire votée en février 2020 a renforcé les contraintes pour les industriels, mais le cadre international est insuffisant estime Lucie Padovani, chargée de plaidoyer pour Surfrider Fondation. Voila d’après elle ce qu’il faudrait mettre en place : « Ce serait une règlementation qui oblige les entreprises à suivre certaines procédures pour éviter ces pollutions. En cas de pollution, obliger ces entreprises à les reporter, à remédier à ces pollutions et qu’il y ait un contrôle extérieur. » 

La Commission européene travaille sur le sujet. Il pourrait trouver sa place aussi dans le traité international sur la pollution plastique qui est en train d’être discuté. Pour l’instant les industriels sont sur un système d’engagements volontaires. Leurs représentants n’ont pas souhaité s’exprimer.